La petite barbare d'Astrid Manfredi

Pourquoi est-ce moi qui paye ? nous interpelle la petite barbare, mais elle ne nous inspire pas de la pitié, c'est la méchanceté à l'état pur.

La petite barbare faisait partie d'un gang, au collège à treize ans, pour le compte d'Esba, un jeune noir qui n'hésite pas à lui faire rabattre les garçons suivant leurs besoins d'argent, deux autres types les ont rejoints et ils ont mené la grande vie, vendant de la came et dépouillant ceux qui se laissaient séduire par la fille, fêtes, poudre, belles voitures, jusqu'à l'idée suprême, celle du meurtre

C'est elle qui choisira la victime, "pourquoi dois-je payer, je ne faisais que regarder."

Ils avaient vécus dans la cité, ils avaient la haine, témoins de la vie étriquée de leurs parents au chômage, pas envie de suivre leur trace, ça résume tout, mais ça n'excuse rien.

La petite barbare est en prison, elle lit, elle écrit, elle rêve de l'amant indochinois comme celui de Marguerite Duras. "Pauvre fille" dans sa vie elle ne connait que la prostitution, la

Prix Régine Deforges du premier roman 2016

 pornographie, la dope, la délinquance, le fric facile, l'absence de rêves, de projets mais jamais l'envie de s'en sortir, elle se complait dans cette vie où il n'y a pas d'avenir.

La petite barbare d'Astrid Manfredi - Editions Belfond

Pour ma part je trouve que ce livre ne donne aucune vision, aucune logique, l'auteur justifie plus ou moins les actes de cette fille, je n'ai pas pu avoir de la compassion pour elle, et je pense qu'elle aura du mal à retrouver le droit chemin et qu'elle recommencera certainement sa vie de dépravée. J'ai eu du mal à voir le "côté roman" tellement l'Affaire prend le dessus.

Soi-disant qu'elle veut être libraire, oui, cachée dans un coin à faire des retours !

Lu par Danièle