Fin d'été de Johan Theorin

Publié le par Danièle et Muriel

"Si seulement je pouvais revenir au temps où j'avais encore le temps songea-t-il ?"

L'action se passe sur l'ile d'Otland pendant les vacances d'été et en Suéde il fait chaud, très chaud, la mer est un vrai lieu de détente. En un mois, l'histoire de ce petit coin de terre resurgit les turpitudes du passé, les égoïsmes, la rapacité doivent être soldées même violemment.

La famille Kloss est l'heureuse propriétaire du Olandic Resort, un vaste complexe touristique qui attire touristes et travailleurs saisonniers, tel que Lisa, Lady Summertime, DJ qui va animer les soirées tout en volant portables et portefeuilles de jeunes gens huppés. Il y a Jonas Kloss le neveu taciturne qui est très présent dans le roman et qui a vu un mort-vivant armé d'une hache tuer des hommes sur un bateau puis apparaît Gerlof, le plus vieux habitant de l'île qui connait tous les habitants et les histoires des vieilles familles, mais arrive le "revenant" qui à la ferme intention de nuire à la famille Kloss.

Ce revenant est torturé par son passé, il faut dire que tout jeune il est parti dans le neuf pays, c'est à dire en Union soviétique, où l'auteur va lui faire raconter les terribles épurations, le travail à accomplir dans le froid , dans les années 1930-1945, les trotskistes, les intellectuels il est le meilleur tireur pour les exécuter sans aucun état d'âmes, à Leningrad, après la chute de Staline il va faire parti du KGB, il se mariera en URSS et aura une

Fin d'été de Johan Theorin

fille, et c'est à un âge avancé qu'il va revenir en Suéde, pour reprendre ce qui lui est dû.

Gerloff et ce "revenant" ont entendu dans leur jeunesse des coups qui venait d'un cercueil qu'ils aidaient à mettre en terre. cela a-t-il un rapport ?

Fin d'été de Johan Theorin  Editions Albin Michel 

Théorin écrit sur la solitude, sur les blessures du passé et leurs conséquences au quotidien sur la façon dont on arrive, chacun à notre façon à les gérer, à les fuir, à les assumer. Le passé parfois lointain resurgit dans le présent quand certains demandent des comptes à d'autres qui ne veulent pas remettre en cause et partager les acquits qu'ils détiennent.

Un très bon roman qui se lit d'une traite.

"La Saint -Jean était le plus long jour de l'année où tout pouvait arriver, mais il n'arrivait pas grand-chose, il y avait de l'amour dans l'air, l'amour des jeunes les uns pour les autres, l'amour des plus vieux pour la nature, mais la nuit suffisait souvent à la balayer".

Lu par Danièle

 

Publié dans policier

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